Au Jeu des Dictionnaires

Publié le par Dicrostonyx torquatus

Et donc, le jeudi 25 novembre, le Lemming était l'invité du Jeu des Dicos.  C'était à Louvain-la-Neuve, dans le grand auditoire des Sciences, pour Amnesty International, et il fallait bien constater que la conjonction du Lemming, d'Amnesty et du Jeu des Dicos, pour intéressante qu'elle soit, n'avait malheureusement pas attiré la cohue des années à lemmings.

Mais c'était charmant et sympathique. 

Et comme je publie cet article le 10 décembre, pourquoi ne pas en profiter pour allumer une bougie, mmmh ? Hein ?

 

Quoi qu'il en soit, je voulais ici partager le petit texte ci-dessous...

Merci à Sergio Honorez d'avoir tracé un portrait givré de l'animal et de son interprète, que je m'empresse de vous livrer et que vous pouvez écouter ici (à peu près à 320/2140):

 

Cher Monsieur François-Michel Van der Rest, bonjour.
Je me présente : Jean-José Pignolet, professeur de biologie au lycée Herman Van Rompuy de Wanfercée-Baulet.
C’est à ce titre, et à celui de Président de l’association de protection des lemmings en voie de disparition que je m’adresse à vous.
Honte sur vous, Monsieur Van der Rest! Que vous ont fait ces pauvres bêtes, monsieur Van der Rest? Pourquoi vous acharnez-vous sur elles? Comme si la vie n’était pas déjà si dure pour ces petits rongeurs?
A la suite de votre tournée, triomphale, si j’en crois les journaux. Sponsorisée par le Ministère de la Communauté Française, la Cocof et tout le bataclan, alors que nous nous battons, oui, nous nous battons Monsieur pour maintenir en vie notre centre de prévention du suicide des lemmings. Hier encore, Whisky, un lemming de 12 ans d’âge s’est enfilé une plaquette complète de Prozac. Il a fallu lui faire un lavement, et un suivi psychologique.
Mais ça Monsieur Van Der Rest, vous vous asseyez dessus. A la suite de votre conférence au Théâtre des Doms et les critiques dithyrambiques qui ont vu le jour dans les media, nous avons du faire face à des cas de suicide en recrudescence, alors que nous avions constaté une amélioration grâce aux bénévoles qui tous les jours, Monsieur Van der Rest, sont à l’écoute 24h/24h des lemmings en détresse. Mais ça, Monsieur la star Van der Rest vit dans sa tour d’ivoire, coupé des vrais problèmes de ce monde, se pavanant de cocktails en cocktails et fréquentant les stars du show-business.
C’est ensuite le professeur de biologie qui s’adresse à vous, Monsieur François-Michel Van der Rest. Parce qu’on l’air de quoi? Nous les professeurs, dans votre spectacle? De clowns! Monsieur Van der Rest! Si vous croyez que c’est facile de tenir tête à une classe de gamins boutonneux nourris de mangas et de je-ne-sais-tout-quoi, et de leur inculquer quelques notions de base genre la photosynthèse? Mais ça, Monsieur François-Michel Van der Rest s’assied dessus aussi. Il ne faudra pas vous étonner, Monsieur Van der Rest si on assiste aussi à une recrudessence du taux de suicide chez les professeurs de biologie! Hier encore, Jean-José Gunzig, un professeur de 12 ans d’ancienneté s’est enfilé une plaquette complète de Prozac. Il a fallu lui faire un lavement, et un suivi psychologique.
Mais ça Monsieur Van der Rest, vous vous asseyez dessus. Sur les professeurs de biologie et sur les lemmings. Unis dans la même détresse. Vous n’avez jamais vu, Monsieur Van de Rest, ces longues colonies de professeurs de biologie, qui dans leur transhumance provoqué par le décret mixité de Marie-Dominique Simonet, se jettent du haut de la falaise par paquets entiers. C’est horrible, Monsieur Van der Rest! C’est un spectacle insoutenable! A la suite de votre conférence au Théâtre des Doms et les critiques dithyrambiques qui ont vu le jour dans les media, nous avons du faire face à des cas de suicide en recrudescence, alors que nous avions constaté une amélioration grâce aux bénévoles qui tous les jours, monsieur Van der Rest, sont à l’écoute 24h/24h des professeurs de biologie en détresse.
Je préfère arrêter ici Monsieur Van Der Rest. Devant tant d’inhumanité, il est inutile d’en dire plus Monsieur Van der Rest.

 

De fait, n'en jetez plus, la coupe est pleine.

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